JEU CONCOURS : SECRET PREMIERES

Elemblogs, grâce à son nouveau partenaire SECRET PREMIERES, est heureux d'offrir des places pour la prochaine session de Premières Surprises, qui se tiendra au cinéma Etoile à Porte des Lilas, le 10 décembre à 21h !




Qu'est-ce que Secret Premières ?
Pour la somme hallucinante de 7€, vous bénéficiez d'une entrée pour une projection en avant-première. On ne vous donnera cependant pas le titre de ce que vous allez voir, mais seulement une liste de thèmes pour aider votre choix vers la salle obscure...!
En savoir plus : site de notre partenaire SECRET PREMIERES

Comment gagner votre invitation pour deux personnes ?
Facile : envoyer un simple email à elemblog@yahoo.fr, avec vos coordonnées. Deux gagnants seront tirés au sort le 7 décembre.
Attention, vérifiez bien votre disponibilité le 10 décembre au soir !
Et devinez quoi, un petit "like "sur notre page Facebook fraîchement ouverte doublera vos chances d'être tiré au sort !

EDITO du 7 décembre : les gagnants ont été tirés au sort et avertis. Bonne projection à eux !

La légende du Roi Arthur

De qui ?
De Giuliano Peparini                                                           
     



                            


De quoi ça parle ?
Adaptation libre des légendes arthuriennes, ou l'histoire d'un jeune écuyer devenant roi. Puis cocu.


 Et alors ?
De grosses attentes envers une grosse production. Et un bilan qui serait presque l'exact contre-exemple de ma critique de "Résiste".

S'il est un point pour lequel il ne faut rien changer, c'est bien la mise en scène. Un pari juste puisque, après "1789",  Giuliano Peparini récidive et ensorcelle cette vaste scène du Palais des Congrès. Les tableaux sont variés, dynamiques, parfois un peu too much, mais ils remplissent leur contrat et le spectateur en prend plein la vue.
Une jolie révélation avec Fabien Incardona (dans le rôle de Méléagant), dont la voix surprend agréablement.

Parlons maintenant de ce que l'on regrette :
Ici, ce sont les chansons qui me laissent sur ma faim. L'équipe derrière "La Légende du Roi Arthur" nous a déjà servi cette soupe. Plusieurs fois. Au début, j'acclamais leur originalité. Maintenant, je soupire. Hormis les orchestrations "bretonisantes", j'ai l'impression d'entendre en boucle le même morceau depuis "Mozart l'Opéra Rock". Pourquoi ?
Suis-je aussi la seule à me lasser des arrangements vocaux, qui ne suffisent pas à cacher les fausses notes de plusieurs des personnages ? Dans cette troupe, certains n'ont clairement pas le même niveau. On retrouve certains membres de précédents castings (là aussi, pourquoi ? ils n'ont pas eu le temps de nous manquer...).

Dans l'ensemble, malgré les quelques points négatifs, j'ai passé un bon moment, en ne m'ennuyant pas une seconde.

Pour qui ?
-Ceux qui veulent un show visuel époustouflant.
-Les "nostalgiques" fans de "1789" et "Mozart l'opéra rock".

Résiste

De qui ?
De France Gall et Bruck Dawit.                                                           
       


                            


De quoi ça parle ?
Un gérant de nightclub au bord de la faillite. Ses deux filles, miraculeusement douées en musique et en organisation de soirées, vont l'aider à s'en sortir.


 Et alors ?
On peut utiliser le plus beau papier cadeau et des rubans magnifiques : si la boîte est vide, l'emballage ne suffira pas à rendre le présent inoubliable.
Je dois reconnaître que c'est ma faute. Quand j'ai vu la mention "comédie musicale avec les chansons de Michel Berger", je me suis trop excitée. Allait-on revoir le brio de Starmania ?

De nombreux spectacles ont réussi l'exercice du recyclage de chansons : Mamma Mia, ou Rock of Ages, pour ne citer qu'eux. Le point commun à ces réussites ? Une histoire en béton, qui propose les chansons avec naturel, de manière à ce qu'elles s'imbriquent gracieusement dans la narration.
"Résiste" a le scénario le plus creux, le plus couru, depuis "High School Musical". Les chansons arrivent comme des perruques sur la soupe. Exemple : "mais... il y a une fille... à côté du piano", et on lance la "Groupie du pianiste". Ou mieux, le barman du nightclub qui monte sur scène pour interpréter "Man Ray" sous le prétexte que "patron, je sais que vous aimez la photographie".
Toutes les scènes de dialogues entre les personnages sont à l'avenant, surjouées et longues. De bons interprètes et de bons danseurs, certes.
Je m'interroge aussi sur le décor. A l'ouverture, je suis bluffée. Et très vite je déchante. Ce décor, ces écrans, sont aussi inutiles qu'imposants. Les cinématiques de fond sont naïves...

Petite anecdote sur le soir où j'ai vu le spectacle, significative : sur scène, c'est le moment émouvant où on apprend la disparition d'un personnage (je n'irais pas plus loin dans le spoiler). Un spectateur, dans les gradins catégorie 2 où je me trouvais, s'écrie alors "Et voilà, il a ruiné la soirée" et tout le gradin d'éclater de rire...

Alors heureusement, il y a les tubes, qu'on a plaisir à entendre, à chanter, servis par un orchestre et des arrangements qui fonctionnent. Le côté "concert/boîte de nuit" porté par une audience nostalgique. Les chorégraphies, qui sauvent un peu l'ensemble.
On a aussi l'émotion de penser à l'artiste génial qu'était Berger, et de revoir l'inimitable France Gall. France, qui manque tant à son public qu'ils passeront un bon moment quand même devant "Résiste", quand pour ma part j'en ressors si frustrée.
L'idée était prometteuse. Quel dommage de n'avoir pas transformé ces éléments de base génialissimes en un bijou pur.


Pour qui ?
-Pour les fans de Michel Berger et de France Gall. Qui veulent entendre certaines chansons. Parce que c'est plus fun que d'écouter un disque tout seul chez soi.

Cats

De qui ?
D'Andrew Lloyd Webber
D'après T. S. Eliot                                                             
         

                             




De quoi ça parle ?
De chats. Oui.
D'une réunion annuelle de chats qui vont tour à tour parler d'eux, se présenter, et l'un d'entre eux sera choisi par leur chef pour une nouvelle vie.


 Et alors ?
Difficile pour moi de ne pas faire de cet article une "critique de critiques", tant j'ai entendu tout et n'importe quoi au sujet de cette version française de Cats.

Ce que j'ai le plus entendu, avant de me rendre moi-même à une représentation ?
"Il n'y a même pas d'histoire". Il faut rendre à César ce qui lui appartient : l'adaptation d'un recueil de poèmes, ça ne peut pas vraiment donner une histoire. Dans "Cats", il y a donc simplement un fil rouge, et je ne vois pas en quoi c'est un problème. La succession de tableaux se prête à des changements de styles musicaux, de quoi montrer l'éclectisme du compositeur dans toute sa splendeur. Que le public ne s'y méprenne pas en s'attendant à un remake des "Aristochats".
Le seul moment de narration, si l'on peut dire, c'est la chanson que tout le monde attend, le "tube", "Memory", à qui Prisca Demarez fait plus que rendre justice.
On appréciera l'absence de certains codes théâtraux : le quatrième mur  se brise dès la première scène, les protagonistes sautent et dansent dans l'assistance à plusieurs reprises, et gloire à eux, il n'y a aucune, je dis bien aucune, scène de dialogues intermédiaires. Ce qui enlève tout risque de les rater !
"Les costumes sont vieillot et moches". Pas d'accord. Je les ai trouvé adéquats et kitschs (cet adjectif étant à prendre comme un compliment ultime dans l'univers du musical). Ces combinaisons ultra-moulantes soulignent les corps graciles de cette troupe. Les maquillages sont à l'avenant.
"Le décor ne bouge pas". Et alors ? Cette immense déchetterie dans laquelle se déroule le spectacle vit sans même bouger, avec toujours quelque chose qui s'y passe, avec ses cachettes d'où les chats apparaissent sans cesse, avec ces guirlandes de lumière magnifiques et changeantes qui parcourent toute la salle.

Alors certes, il y a des choses qui m'ont moins plu : je n'ai pas été séduite plus que ça par les traductions, le premier acte était moins rythmé que le second, et ma scène favorite dans l'original, le "Rum Tum Tugger" est passée d'un rock entraînant à un rap décevant.

On doit voir "Cats" pour ce qu'il est : pour ma part, je l'ai toujours considéré comme un "ballet chantant" plus qu'une comédie musicale. Et quel ballet ! Ces chats n'arrêtent pas une seconde (ce qui leur permet, à enchaîner ces chorégraphies éprouvantes chaque soir, d'avoir l'air aussi hots dans les combinaisons moulantes évoquées précédemment).
Et bien sûr, on ne peut pas parler de ce spectacle sans en oublier l'ancienneté : 35 ans. Une longévité étonnante quand on parle de shows, de records. Lors de sa création, en 1980, parlait-on de son avant-gardisme ? En tous cas, il faut voir ce spectacle pour ce qu'il est devenu au fil des ans : un classique, tout autant qu'inclassable.


Pour qui ?
-Pour les adeptes du musical
-Pour les spectateurs débriefés (on l'a dit, ça n'est pas "les Aristochats")